Elon Musk, PDG de Tesla, SpaceX et figure médiatique incontournable, a encore frappé.
ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA
Elon Musk lors d’un rassemblement de Trump l’an dernier à Butler, en Pennsylvanie. Photo : Doug Mills / The New York Times
Cette fois, ce n’est pas un tweet lunaire ou une annonce sur Mars, mais un test urinaire publié sur X (anciennement Twitter), visant à prouver qu’il n’a consommé aucune drogue — et surtout, à désamorcer les récentes enquêtes l’accusant de comportement erratique sous influence.
Le document, daté du 11 juin 2025, a été partagé avec une légèreté typiquement "muskienne", un simple « lol » en légende. L’analyse, effectuée par un laboratoire texan (Fastest Labs, Austin), affiche des résultats négatifs pour un large éventail de substances, kétamine, cocaïne, ecstasy, amphétamines, PCP, cannabinoïdes, fentanyl… Bref, Musk veut montrer patte blanche.
Mais ce test suffit-il à éteindre l’incendie médiatique ? Pas vraiment. Car si l’intention est claire, le timing interroge.
Le New York Times et le Wall Street Journal avaient récemment publié des articles accablants sur l’usage supposé de psychotropes par le milliardaire, notamment de la kétamine, dont Musk avait reconnu un usage médicalement prescrit dans le passé. Or, les experts rappellent que les tests urinaires détectent les drogues sur une période de 2 à 10 jours seulement.
Autrement dit, ce test ne prouve pas qu’Elon Musk n’a jamais consommé de drogue à des moments clés de ses décisions professionnelles, notamment à la tête de l’entreprise xAI… ou lors de ses envolées lyriques sur Dogecoin.
L'intéressé, lui, ne se démonte pas. Il défie même les journalistes à se soumettre à un test équivalent, en inversant les rôles, "Moi, j’ai montré ma fiche. À vous maintenant." Une stratégie de communication bien rodée, entre provocation, victimisation et humour noir.
Pour l’instant, ni le NYT ni le WSJ n’ont réagi directement à la publication du test, mais les questions sur la fiabilité, la portée et l’intention de ce document restent entières. D’autant qu’une analyse capillaire ou un examen plus poussé aurait pu offrir des résultats sur plusieurs mois.
Dans un monde où l’image pèse autant que les faits, cette opération de communication pourra convaincre les fans. Mais pour les experts et les investisseurs, la vraie question reste est qu’attend-on vraiment d’un dirigeant à la tête d’entreprises qui façonnent l’avenir du numérique, de l’intelligence artificielle et même de l’espace ?
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Commentaires
C'est ouf 🤣