Lorsqu’Alexandra Frisby‑Smith, consultante en organisation et workflows, a décidé d’utiliser ChatGPT pour l’aider à structurer ses idées pendant une simulation d’entretien d’embauche, elle pensait faire preuve d’intelligence stratégique.
ÉCRIT PAR : @sahbymehalla
Frisby‑Smith a défendu son utilisation de l’IA lors de l’entretien, affirmant qu’il s’agissait d’un outil utile et efficace. Crédit : TikTok
À ses yeux, ce n’était pas tricher, mais optimiser. Un e-mail de refus, avec cette mention claire et glaciale : "heavy use of ChatGPT."
La scène, racontée par la principale concernée sur TikTok et relayée par plusieurs médias internationaux, a déclenché une onde de choc dans la sphère RH et tech. Faut-il interdire l’IA aux candidats ? Ou faut-il plutôt adapter les méthodes de recrutement à une ère où les outils d’assistance sont devenus partie intégrante du quotidien professionnel ?
Lors de son test, Alexandra devait organiser un planning de tâches. Elle a utilisé ChatGPT pour obtenir un plan structuré, qu’elle a ensuite adapté à sa sauce. Mais la structure finale semblait trop "lissée", trop typique du langage généré par IA — ce qui a mis la puce à l’oreille du recruteur. Le verdict a été sans appel : "Nous attendions une réponse plus personnelle."
Ce cas pose une vraie question, est-il malhonnête de recourir à une intelligence artificielle pour préparer ou même répondre à un exercice en entretien, quand on sait que ces outils sont déjà omniprésents dans les métiers du numérique, du marketing ou de la gestion ?
Pour beaucoup de jeunes professionnels, ChatGPT est un assistant, pas une béquille. "Si l’entreprise détecte son utilisation, c’est qu’elle le connaît aussi", ironise Alexandra dans sa vidéo. Certains y voient un levier de productivité, d’autres une preuve de dépendance.
Plusieurs entreprises comme Amazon ont déjà statué, l’usage d’IA générative pendant un processus de recrutement est formellement interdit, considérant cela comme un avantage déloyal. Mais à l’inverse, des start-up ou cabinets tech encouragent les candidats à "montrer comment ils utilisent intelligemment les outils à leur disposition."
Le cas d’Alexandra soulève une tension très contemporaine, comment évaluer des compétences humaines dans un monde où les assistants virtuels sont partout ?
Les recruteurs sont de plus en plus nombreux à s’interroger, doivent-ils créer des exercices anti-IA ? Ou, au contraire, repenser les entretiens pour valoriser la pensée critique, la capacité à nuancer, à improviser, à créer du lien — autant de choses que l’IA, aussi brillante soit-elle, peine encore à reproduire de manière authentique ?
Et vous, qu’en pensez-vous ? L’usage de ChatGPT en entretien, outil intelligent ou tricherie moderne ? Dites-le-nous en commentaire ou partagez cet article à vos collègues RH.
ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA
Ajouter un commentaire
Commentaires