Crash d’Air India : un bouton mystérieux, une coupure fatale, et un ciel plein de zones d’ombre

Publié le 18 juillet 2025 à 12:41

Le 12 juin dernier, le vol AI171 d’Air India s’écrasait quelques secondes après son décollage d’Ahmedabad, dans l’État indien du Gujarat, alors qu’il devait rejoindre l’aéroport de Londres Gatwick. Un drame aérien aux proportions rares, qui ne laisse qu’un seul survivant parmi les 261 personnes à bord. Le rapport préliminaire de l’Aircraft Accident Investigation Bureau (AAIB) révèle un fait troublant, les deux moteurs du Boeing 787 se sont arrêtés net à cause d’une coupure d’alimentation en carburant. Une action qui, selon les experts, ne peut résulter que d’une intervention humaine. Mais par qui ? Et surtout, pourquoi ?

Par @radiosiskofm

Crash d’Air India : un bouton mystérieux, une coupure fatale, et un ciel plein de zones d’ombre

La queue du vol Air India 171 après son crash dans une zone résidentielle près de l’aéroport d’Ahmedabad - Image : Force centrale de sécurité industrielle.

 

Le document publié cette semaine par les autorités indiennes et relayé par Al Jazeera et Reuters pointe un geste aussi décisif que déconcertant, l’activation volontaire des interrupteurs de coupure de carburant, situés entre les sièges des pilotes. Ces commandes, protégées par un verrou mécanique, ne peuvent être enclenchées ni par inadvertance… ni par une panne automatique.

Quelques secondes après le décollage, les deux interrupteurs sont passés en mode « cutoff », privant les moteurs de kérosène et condamnant l’appareil. Une perte de poussée totale, suivie d’un crash inévitable dans une zone désertique proche de la ville. Mais ce qui glace le sang, c’est la voix captée sur l’enregistrement du cockpit.

D’après les premières transcriptions révélées par Reuters, l’un des pilotes aurait demandé à son collègue, « Pourquoi as-tu coupé ? » avant de se voir répondre « Je n’ai rien fait ». Cette interaction laisse entendre qu’un membre de l’équipage a basculé les deux switches… mais dans un flou de responsabilités. Erreur de manipulation ? Acte volontaire ? Ou incident encore plus complexe ?

Pour les enquêteurs, deux éléments rendent l’accident encore plus mystérieux. D’abord, le copilote était aux commandes au moment du décollage. Ensuite, les deux interrupteurs ont été actionnés à quelques secondes d’intervalle, ce qui suggère un geste réfléchi, et non simultané ou accidentel.

Dans un communiqué, Boeing a affirmé n’avoir identifié aucune faille sur le système concerné. Le constructeur, comme les autorités indiennes et la FAA américaine, n’a enregistré aucun antécédent sur les modèles 787 concernant une activation automatique non commandée de ces interrupteurs. Même si un incident isolé avait été observé en 2021 sur un vol d’All Nippon Airways (ANA), les experts jugent ici la probabilité d’un dysfonctionnement extrêmement faible.

Le commandant de bord, dont l’identité n’a pas été rendue publique, est désormais au centre de l’enquête. Certains médias évoquent la possibilité d’un geste volontaire, mais cette hypothèse reste, pour l’instant, ni confirmée ni réfutée. L’AAIB et les syndicats de pilotes dénoncent des fuites jugées « irresponsables » qui « compromettent l’intégrité de l’enquête et salissent la mémoire de l’équipage ».

Le mystère du vol AI171 est encore loin d’être résolu. Si la cause immédiate du crash semble identifiée — une double coupure de carburant —, les motivations, les enchaînements précis, et les responsabilités restent à établir. Les boîtes noires sont encore en cours d’analyse, et le rapport final est attendu dans un délai de 6 à 12 mois.

En attendant, une chose est sûre, il faudra naviguer avec rigueur entre hypothèses humaines, mécaniques et psychologiques. Car derrière ces deux interrupteurs basculés dans un cockpit indien, ce sont 260 vies qui ont été brisées. Et une vérité qu’il faudra révéler sans compromis.

 

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM

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