Israël : Manifestation géante à Tel-Aviv avant une réunion à la Maison-Blanche sur Gaza

Publié le 27 août 2025 à 15:08

Des dizaines de milliers d’Israéliens ont défilé à Tel-Aviv pour exiger une trêve et la libération des otages, à la veille d’une réunion cruciale à la Maison-Blanche sur l’avenir de Gaza.

Par @radiosiskofm

Israël : Manifestation géante à Tel-Aviv avant une réunion à la Maison-Blanche sur Gaza

Tel-Aviv s’est embrasée mardi soir sous les cris et les banderoles. Des dizaines de milliers d’Israéliens ont envahi les rues pour exiger un accord de trêve et la libération des otages encore retenus dans la bande de Gaza, alors que les opérations militaires se poursuivent sans relâche.

Le mardi 26 août 2025, la place centrale de Tel-Aviv et plusieurs carrefours stratégiques du pays ont été submergés par une marée humaine. Selon les organisateurs, plusieurs centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés au cours de la journée, dans ce qui est considéré comme l’une des plus grandes mobilisations depuis le début du conflit actuel.

Au cœur de la colère, la poursuite de l’offensive militaire israélienne sur Gaza, qui a déjà fait des milliers de victimes civiles et déplacé une grande partie de la population. « Ça suffit ! », a lancé Silvia Cunio, mère d’otages, devant la foule. Comme beaucoup, elle réclame une trêve immédiate et la conclusion d’un accord qui permettrait de ramener les captifs en Israël.

Les familles des otages jouent un rôle central dans cette contestation. Le Forum des familles d’otages appelle depuis des mois le gouvernement de Benjamin Netanyahu à accepter les termes d’un accord proposé par des médiateurs internationaux. Selon l’armée israélienne, 49 personnes seraient toujours retenues à Gaza, dont au moins 27 présumées mortes.

Le désespoir des proches s’est transformé en colère politique. Des sit-in ont été organisés devant les domiciles de plusieurs ministres, tandis que les slogans « Ramenez-les à la maison » et « Fin à la guerre maintenant » dominaient les pancartes brandies par les manifestants.

Cette mobilisation survient à un moment particulièrement sensible. Alors que le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’exprimait devant son cabinet de sécurité, il est resté vague sur ses intentions, alimentant la frustration d’une partie de la population.

En parallèle, Donald Trump doit présider une réunion à la Maison-Blanche consacrée à « l’après-guerre » dans la bande de Gaza. L’administration américaine, tout en affichant son soutien à Israël, fait face à des pressions internationales croissantes pour imposer un cessez-le-feu et préparer une transition politique dans l’enclave palestinienne.

Sur le terrain, l’armée israélienne a intensifié ses opérations autour de Gaza City dans les heures précédant la manifestation. Les bombardements nocturnes ont poussé des milliers de familles palestiniennes à fuir, accentuant encore la crise humanitaire.

Dans ce climat explosif, la rue israélienne envoie un signal clair, une partie importante de la société civile ne croit plus à la stratégie de la force seule. La pression monte pour qu’un compromis soit trouvé, avant que le conflit n’entraîne Israël et la région dans une spirale encore plus destructrice.

Les manifestations de Tel-Aviv révèlent une fracture profonde, d’un côté, un gouvernement déterminé à poursuivre les opérations militaires, de l’autre, une société civile qui réclame un retour aux négociations. Pour beaucoup de manifestants, l’avenir d’Israël passe désormais par une solution politique, et non par l’enlisement militaire.

« Ce n’est pas seulement pour nos otages, c’est pour nos enfants, pour l’avenir, » témoignait un manifestant à Reuters.

Alors que la Maison-Blanche accueille une réunion cruciale sur Gaza, la rue israélienne rappelle que la guerre ne se joue pas uniquement sur les champs de bataille, mais aussi dans l’opinion publique. La mobilisation de Tel-Aviv pourrait bien peser dans les débats à Washington et à Jérusalem.

Une certitude demeure, la société israélienne n’est pas unanime derrière Netanyahu, et la voix des familles d’otages s’impose de plus en plus comme un acteur politique incontournable.

 

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM 

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