Avec la série « Chief of War », Jason Momoa revisite l’histoire méconnue d’un chef guerrier hawaïen. Une fresque épique et engagée, entre brutalité, spiritualité et hommage identitaire.
Par @amc.auteure

Jason Momoa ne se contente plus d’incarner des héros, il les fait revivre. Avec Chief of War, disponible depuis ce 1er août 2025 sur Apple TV+, l’acteur hawaïen s’attaque à un projet profondément personnel. La série, qu’il co-crée, co-écrit et produit, retrace la vie de Ka‘iana, un chef de guerre du XVIIIe siècle qui a marqué l’histoire d’Hawaï par sa bravoure et ses choix controversés.
À travers cette fresque dramatique de neuf épisodes, tournée en grande partie en hawaïen et avec un casting polynésien, Momoa livre une œuvre à la fois historique, viscérale et politique. Un geste d'amour et de mémoire : « Je voulais que le peuple hawaïen voie enfin son histoire racontée par des Hawaïens, dans notre langue, avec notre âme », a confié l’acteur à The Wrap.
Ka‘iana, né vers 1755, n’est pas un personnage fictif. Ce chef de haute lignée, connu pour avoir été le premier Hawaïen à voyager hors de l’archipel, est une figure complexe. Allié puis traître au roi Kamehameha Ier, il finit par s’opposer à lui lors de la célèbre bataille de Nu‘uanu en 1795, où il trouva la mort. La série explore ses dilemmes moraux, ses élans de fierté, et les fractures nées du choc entre tradition et modernité, colonialisme et souveraineté.

Les créateurs ont tenu à respecter chaque rituel, chaque mot, chaque geste. Tournée entre Hawaï et la Nouvelle-Zélande, Chief of War est traversée de scènes puissantes, parfois violentes, souvent poétiques. L’ouverture montre Ka‘iana capturant un requin à mains nues, une image symbolique de sa force, mais aussi de son lien profond à l’océan et aux ancêtres.

Comme si les dieux eux-mêmes participaient au tournage, les volcans Mauna Loa et Kīlauea sont entrés en éruption lors des prises de vue sur les champs de lave de Kalapana. Un phénomène rare qui a bouleversé l’équipe. « C’était comme si les esprits veillaient. On réveillait quelque chose de très ancien », a confié Momoa à Entertainment Weekly.

L’ambition de Chief of War dépasse la fiction. Dans une époque où les récits autochtones sont encore trop rares à l’écran, cette série se veut réparatrice, éducative et spirituelle. Jason Momoa y déploie un jeu habité, plus brut que jamais, porté par une mise en scène soignée et une bande-son immersive.
Les premiers retours sont enthousiastes, saluant « une série à la croisée de Braveheart et Apocalypto, mais enracinée dans une vérité culturelle ».
ÉCRIT PAR : AMC AUTEURE
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