Trump menace de taxer à 100 % les films étrangers et attaque Gavin Newsom

Donald Trump a une nouvelle fois sorti l’artillerie lourde contre Hollywood et ses rivaux politiques. Le président américain a réitéré, lundi soir sur Truth Social, sa promesse d’imposer une taxe de 100 % sur les films produits à l’étranger. Dans le même souffle, il s’en est pris directement au gouverneur de Californie, Gavin Newsom, accusé d’être « faible et incompétent » face au déclin de l’industrie cinématographique nationale.

« Notre industrie du cinéma a été volée aux États-Unis par d’autres pays », a écrit Trump sur son réseau social, promettant des tarifs « really big » sur les productions étrangères.

Ce n’est pas la première fois que Trump évoque cette mesure radicale. Déjà en mai dernier, il avait annoncé vouloir rétablir la « suprématie » américaine dans le cinéma en surtaxant les productions étrangères à hauteur de 100 %. Mais comme le souligne l’Associated Press, les modalités restent floues, comment définir un film « produit à l’étranger » lorsqu’il s’agit de co-productions internationales ou de blockbusters tournés sur plusieurs continents ?

Au-delà de l’économie, la sortie de Trump a aussi une dimension politique. En visant Gavin Newsom, figure démocrate et potentiel candidat à la présidentielle de 2028, le président transforme un débat économique en confrontation directe. « La Californie, avec son gouverneur faible et incompétent, a été particulièrement durement touchée », a-t-il asséné.

Les experts restent sceptiques sur la faisabilité d’une telle taxe. L’industrie cinématographique est mondialisée, effets spéciaux au Canada, tournages en Europe de l’Est, studios en Asie… Taxer un film « étranger » pourrait frapper de plein fouet Hollywood lui-même, très dépendant de ce réseau international. Variety et Deadline notent par ailleurs que des représailles commerciales pourraient suivre, fragilisant encore l’exportation des films américains.

Trump brandit la menace d’un protectionnisme culturel inédit, mais sans préciser quand ni comment il pourrait l’appliquer. Entre promesse politique et coup de communication, cette annonce alimente le flou autour de l’avenir d’Hollywood à l’ère du « America First ».

ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA