James Cameron charge Netflix : “Une arnaque” aux Oscars ?

Publié le 25 novembre 2025 à 19:22

Le réalisateur d’Avatar dénonce les pratiques de la plateforme de streaming et s’en prend à l’Académie des Oscars.

Par @sahbymehalla

James Cameron charge Netflix : “Une arnaque” aux Oscars ?

James Cameron n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Cette semaine, dans un entretien au podcast The Town animé par Matthew Belloni, le réalisateur canadien a décoché plusieurs flèches en direction de Netflix et de l’Académie des Oscars. En cause, les films produits par la plateforme qui se retrouvent régulièrement en lice pour les précieuses statuettes sans véritable exploitation en salle. Pour Cameron, c’est simple, cela relève d’une « arnaque ».

« On sortira le film pendant une semaine, dix jours. On sera qualifiés pour les Oscars. Tu vois, je pense que c’est fondamentalement pourri jusqu’à l’os… » déclare-t-il. « Pour moi, les Oscars ne veulent rien dire s’ils ne signifient pas une sortie en salle. »

Derrière cette attaque, Cameron vise une stratégie bien connue, pour prétendre aux Oscars, un film doit être projeté au cinéma pendant au moins sept jours consécutifs à Los Angeles. Une condition que Netflix respecte à la lettre… mais en ne proposant souvent qu’une poignée de projections discrètes, avant une diffusion massive en ligne.

Le cinéaste ne mâche pas ses mots : selon lui, un film ne devrait être éligible que s’il « sort vraiment, dans au moins 2 000 salles et pendant un mois ». Sinon ? « C’est une blague, » résume-t-il dans une pique sans détour.

Cameron défend une vision puriste du cinéma, centrée sur l’expérience en salle, partagée par d’autres figures d’Hollywood comme Christopher Nolan ou Martin Scorsese. Son inquiétude ? Que la salle devienne secondaire, que l’art cinématographique se résume à des contenus calibrés pour des algorithmes, et que la récompense suprême perde son sens.

Netflix, de son côté, n’a pas répondu aux critiques, mais la plateforme continue d’investir massivement dans des films à visée « prestige », comme Roma, The Irishman ou Maestro. Des productions souvent saluées, mais qui ravivent chaque année la même polémique sur la place du streaming dans l’industrie.

Alors que la saison des prix approche, la sortie de Rebel Moon, Part Two ou encore The Piano Lesson (Netflix) risque de relancer le débat. Cameron, lui, n’a pas prévu de se taire. Et si les Oscars veulent continuer à faire rêver, il faudra peut-être, selon lui, retourner dans les fauteuils rouges.

 

ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA

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