Une famille a vécu cinq ans aux côtés de milliers d’arachnides sans jamais être mordue. Une découverte qui interroge les idées reçues sur ces espèces redoutées.
Écrit par @radiosiskofm
Voilà une histoire digne d’un film d’horreur… ou presque. Aux États-Unis, dans la ville de Lenexa, une étude récemment exhumée par plusieurs médias met en lumière un cas fascinant, une maison de style victorien, occupée par une famille pendant plus de cinq ans, s’est révélée être le repaire discret de 2 055 araignées recluses brunes (Loxosceles reclusa), une espèce réputée pour son venin potentiellement nécrosant.
Les faits remontent à 2001 mais n’ont été mis en lumière que récemment, à la faveur d’un article republié sur le site scientifique IFLScience et d’une réévaluation des données dans le Journal of Medical Entomology. Les scientifiques avaient à l’époque installé 40 pièges dans l’habitation pour une durée de six mois. Résultat : 842 araignées capturées, auxquelles se sont ajoutées 1 213 autres spécimens collectés manuellement. Certaines pièces en contenaient plus de 50 vivantes à la fois.
Mais ce qui stupéfie le plus, c’est l’absence totale de morsures. Aucun des habitants, pourtant exposés quotidiennement à ces créatures nocturnes, n’a présenté de symptômes. Ce cas unique soulève une question essentielle, les araignées recluses brunes sont-elles aussi dangereuses qu’on le pense, ou souffrent-elles d’une réputation exagérée ?
« On a tendance à diaboliser cette espèce. Pourtant, la majorité des cas de morsures attribuées à Loxosceles sont mal diagnostiqués, surtout dans des régions où elle n’existe même pas », explique un chercheur de l’Université de Californie cité par EurekAlert.
Selon les spécialistes, ces araignées préfèrent la discrétion à l’agression, et ne mordent que si elles se sentent en danger. La maison du Kansas illustre cette cohabitation improbable entre humains et arachnides, prouvant que la peur ne fait pas toujours le danger.
Les araignées recluses brunes sont principalement présentes dans le sud et le centre des États-Unis. Leur venin peut provoquer des lésions cutanées graves dans de rares cas, mais la majorité des morsures (quand elles surviennent) restent bénignes. Cette affaire relance donc le débat scientifique sur les espèces dites "dangereuses", en incitant à une approche plus nuancée et basée sur les faits.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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