À quelques semaines de l’Assemblée générale, Tel-Aviv accuse Emmanuel Macron de « saper la stabilité » du Proche-Orient, tandis que Paris prépare la reconnaissance officielle de la Palestine le 22 septembre.
Par @radiosiskofm
Le président français Emmanuel Macron s’exprime lors d’une conférence de presse après un sommet de l’UE, au siège de l’Union européenne à Bruxelles, en Belgique, le 24 mars 2023. — Photo par Ale_Mi
À quelques semaines d’un rendez-vous crucial à New York, la tension diplomatique entre Paris et Tel-Aviv atteint un niveau rarement observé depuis le début du conflit à Gaza en octobre 2023. Le gouvernement israélien accuse Emmanuel Macron de « saper la stabilité » du Proche-Orient avec des actions jugées « dangereuses », alors que la France s’apprête à officialiser sa reconnaissance d’un État palestinien lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
Le 2 septembre 2025, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a frontalement ciblé la position française. Selon lui, Emmanuel Macron agit de « manière totalement déconnectée de la réalité sur le terrain » et cherche à imposer une « solution extérieure » au conflit israélo-palestinien. « Ces actions n’apporteront ni paix ni sécurité à la région », a déclaré Saar, tout en accusant le président français de vouloir « s’immiscer dans un conflit auquel il n’est pas partie ».
Cette réaction traduit l’exaspération grandissante de Tel-Aviv face aux prises de position françaises depuis la guerre de Gaza et, surtout, face au mouvement diplomatique en faveur d’une reconnaissance internationale de la Palestine.
Malgré les critiques, Emmanuel Macron reste ferme. Paris a confirmé que la France reconnaîtra officiellement l’État palestinien lors d’une conférence organisée le 22 septembre à l’ONU, coprésidée par le président français et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Ce rendez-vous marquera un moment fort de la session annuelle de l’Assemblée générale, où plusieurs pays occidentaux, dont la Belgique, le Canada et l’Australie, devraient également annoncer leur soutien à la création d’un État palestinien.
Pour Emmanuel Macron, cette reconnaissance est présentée comme une étape nécessaire pour relancer une solution à deux États, figée depuis des années. « Rien, ni les offensives militaires, ni les annexions, ni les déplacements de populations, ne freine notre détermination », a affirmé l’Élysée.
Cette confrontation diplomatique illustre l’isolement croissant d’Israël face à une partie de la communauté internationale, alors que la guerre de Gaza a profondément fracturé les équilibres régionaux. Pour Paris, il s’agit aussi d’affirmer un rôle moteur dans la diplomatie moyen-orientale, quitte à tendre ses relations avec un partenaire historique.
À quelques semaines de l’Assemblée générale, les projecteurs sont braqués sur New York, la France espère entraîner une dynamique multilatérale en faveur de la Palestine, tandis qu’Israël redoute un précédent qui pourrait accélérer son isolement diplomatique.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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