À Terrace, en Colombie-Britannique, des abeilles affamées ont envahi le magasin d’une apicultrice pour dérober son miel, un phénomène lié à la sécheresse et au manque de nectar.
Par @radiosiskofm
Ce qui devait être une journée de routine a tourné au cauchemar pour Christine McDonald, propriétaire de Rushing River Apiaries. Fin août, cette apicultrice canadienne a découvert son magasin envahi par des milliers d’abeilles en quête désespérée de miel, une scène qu’elle décrit comme la plus effrayante de sa carrière.
En ouvrant la porte de son magasin, Christine McDonald est tombée nez à nez avec un essaim grouillant. Les insectes, qualifiés de «robber bees» par les spécialistes, n’avaient qu’un seul objectif, piller le miel soigneusement stocké après la récolte estivale.
« C’est probablement la période la plus paniquée que j’ai jamais vécue. Il y avait des milliers d’abeilles, je ne savais pas d’où elles venaient et je devais protéger tout le miel », a confié McDonald à CBC News, propos relayés par The Guardian.
Les scientifiques expliquent que cet épisode spectaculaire s’explique par un phénomène bien connu, le «nectar gap». En Colombie-Britannique, l’été 2025 a été marqué par des températures élevées et une sécheresse prolongée. Résultat ? moins de fleurs, donc moins de nectar disponible pour les colonies. Dans ces conditions, les abeilles n’hésitent pas à attaquer d’autres ruches, voire des entrepôts entiers, pour survivre.
« Quand les sources de nectar manquent, les abeilles se tournent vers le pillage. Cela peut rapidement détruire des colonies entières et affaiblir les apiculteurs », souligne un guide apicole publié par Ecrotek
Face au chaos, l’apicultrice a dû improviser une véritable stratégie de crise, couvrir ses stocks de miel avec une bâche, piéger une partie des insectes en les attirant vers la lumière de sa salle de bains, puis colmater les fissures de sa porte d’entrée. Malgré tout, il lui a fallu quatre à cinq jours pour se débarrasser complètement de l’invasion.
L’épisode a aussi révélé la brutalité du phénomène, lorsque des pillages d’abeilles surviennent, les reines peuvent être tuées et les alvéoles détruites, ouvrant la voie à d’autres prédateurs comme les frelons ou les guêpes.
Cette mésaventure souligne les difficultés croissantes rencontrées par les apiculteurs face au changement climatique. Des épisodes de sécheresse plus fréquents augmentent la pression sur les colonies d’abeilles, essentielles à la pollinisation et donc à la sécurité alimentaire mondiale.
Pour Christine McDonald, l’histoire restera comme une frayeur inoubliable… mais aussi comme un rappel de la résilience nécessaire au métier d’apiculteur.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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