Le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal annoncent officiellement la reconnaissance de l’État de Palestine, à la veille d’un sommet clé à New York sur la solution à deux États.
Par @sahbymehalla
Un mouvement diplomatique majeur s’est produit ce 21 septembre 2025, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et le Portugal ont annoncé, presque simultanément, la reconnaissance officielle de l’État de Palestine. Cette décision, hautement symbolique et stratégique, intervient à la veille d’un sommet international crucial sur la solution à deux États, prévu à New York et soutenu par la France et l’Arabie saoudite.
Depuis plusieurs décennies, la question de la reconnaissance de l’État palestinien divise la communauté internationale. Si de nombreux pays, notamment en Afrique, en Asie et en Amérique latine, avaient déjà franchi le pas, plusieurs puissances occidentales restaient en retrait. Le basculement de quatre démocraties libérales – Londres, Ottawa, Canberra et Lisbonne – marque donc une étape historique.
À Londres, le gouvernement de Keir Starmer a officialisé la décision dans un communiqué, en soulignant « qu'une paix durable au Proche-Orient ne peut être envisagée que dans le cadre de deux États vivant côte à côte en sécurité ». Au Canada, le Premier ministre Justin Trudeau a insisté sur la nécessité « d’un espoir concret pour les générations futures palestiniennes et israéliennes ».
Le Portugal, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Paulo Rangel, a annoncé la reconnaissance lors d’une déclaration officielle à la mission permanente du pays à l’ONU à New York. Enfin, l’Australie a joint sa voix au mouvement, affirmant vouloir contribuer « à la relance d’un processus de paix crédible ».
Ces décisions coordonnées interviennent juste avant un sommet international à New York, axé sur l’avenir de la solution à deux États. Selon Al Jazeera, la rencontre est organisée avec le soutien actif de la France et de l’Arabie saoudite. L’objectif ? mobiliser la communauté internationale autour d’un cadre de négociation renouvelé, alors que la guerre à Gaza a aggravé les divisions et renforcé la nécessité d’une issue politique durable.
La décision a immédiatement suscité des réactions vives. Les autorités palestiniennes ont salué « un pas historique vers la justice et la paix », tandis qu’Israël a dénoncé « un geste unilatéral qui ne fait qu’encourager l’intransigeance ». Les États-Unis, traditionnellement prudents sur cette question, ont exprimé leur « compréhension » tout en rappelant leur attachement à des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens.
La reconnaissance simultanée par quatre puissances occidentales pourrait créer un effet domino au sein de l’Union européenne et du G7. Plusieurs diplomates évoquent déjà des pressions sur l’Allemagne, l’Italie ou encore le Japon pour qu’ils s’alignent. Le sommet de New York sera donc scruté de près, car il pourrait sceller une nouvelle phase diplomatique autour de la solution à deux États, longtemps considérée comme moribonde.
La reconnaissance coordonnée du Royaume-Uni, du Canada, de l’Australie et du Portugal constitue, pour le moment, un signal fort et inédit dans le conflit israélo-palestinien. Sans régler la crise de fond, elle allège symboliquement le blocage diplomatique et ravive l’idée qu’une issue de paix pourrait, un jour, passer par deux États souverains et reconnus.
ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA
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