Un sous-marin russe en détresse près de Gibraltar : le Novorossiisk menacé par une fuite de carburant

Publié le 29 septembre 2025 à 17:20

Le Novorossiisk, sous-marin d’attaque de la flotte russe, serait victime d’une grave fuite de carburant au large de Gibraltar. Plusieurs médias étrangers évoquent un risque d’explosion à bord, tandis que Moscou reste silencieuse et que l’OTAN surveille la zone stratégique.

Par @sahbymehalla

Un sous-marin russe en détresse près de Gibraltar : le Novorossiisk menacé par une fuite de carburant

Un sous-marin russe équipé pour transporter des armements nucléaires a subi une grave avarie en Méditerranée | Royal Navy

 

Une situation alarmante se joue en Méditerranée puis au large de Gibraltar. Le sous-marin russe Novorossiisk, un bâtiment de la flotte de la mer Noire, aurait subi une avarie critique dans son système de carburant, provoquant une fuite interne qui s’accumulerait dans les compartiments de la coque. Plusieurs médias étrangers, citant des canaux d’opposition russes, parlent d’un risque d’explosion à bord.

Selon The Olive Press, média hispano-britannique basé en Espagne, le sous-marin aurait été observé en surface dans le détroit de Gibraltar après qu’une défaillance “critique” de son système de carburant a contraint son équipage à interrompre sa mission. L’incident, relayé également par The News (Pakistan) et GB News (UK), met en avant un scénario particulièrement sensible, l’accumulation de carburant dans les cales du bâtiment, susceptible de provoquer une déflagration en cas d’étincelle ou de court-circuit.

L’origine de l’alerte vient du canal Telegram VChK-OGPU, spécialisé dans la divulgation de fuites liées aux milieux sécuritaires russes. Selon ce canal, repris par United24Media et The Economic Times, le carburant s’infiltrerait depuis plusieurs jours dans les compartiments internes du sous-marin. Faute de pièces détachées et de techniciens spécialisés à bord, l’équipage envisagerait même de rejeter une partie du carburant directement en mer pour limiter le risque immédiat.

Le Novorossiisk n’est pas un sous-marin nucléaire mais un bâtiment diesel-électrique de classe Kilo (projet 636.3), mis en service en 2014 et basé à Novorossiisk, en mer Noire. Conçu pour des missions de patrouille et d’attaque, il peut transporter des missiles de croisière Kalibr, ce qui en fait une pièce importante de la dissuasion russe en Méditerranée. Mais cette technologie, bien que redoutée, est aussi vulnérable aux pannes techniques, surtout dans un contexte de sanctions et de difficultés logistiques pour la flotte russe.

Pour l’heure, ni le ministère russe de la Défense ni la marine russe n’ont confirmé ou infirmé ces informations. Ce silence laisse libre cours aux spéculations, d’autant plus que l’incident se déroule dans une zone stratégique sous haute surveillance par l’OTAN. Les autorités britanniques, espagnoles et portugaises n’ont pas non plus communiqué officiellement sur une éventuelle opération de secours ou de suivi du sous-marin en difficulté.

L’ombre du drame du Kursk (2000), tragédie qui avait coûté la vie à 118 marins russes, plane sur cette affaire. Les médias internationaux rappellent qu’un accident majeur au large de Gibraltar aurait des conséquences non seulement pour la Russie, mais aussi pour la sécurité maritime en Méditerranée et dans l’Atlantique Nord.

Bien que largement relayée, l’information reste difficile à vérifier. Plusieurs experts militaires soulignent que la fuite provient d’une source unique (Telegram) et que le vocabulaire employé par les médias étrangers (“risk of explosion”) relève pour partie du sensationnalisme. Néanmoins, la convergence des rapports venus de différents médias étrangers (Espagne, Royaume-Uni, Inde, Pakistan, Ukraine) confère une certaine crédibilité à l’hypothèse d’une avarie grave.

À ce stade, le Novorossiisk apparaît comme un bâtiment en difficulté, peut-être en perdition. Si l’incident se confirme, il constituerait l’un des accidents navals les plus sérieux pour la flotte russe depuis le début de la guerre en Ukraine. 

En attendant une confirmation officielle, la Méditerranée retient son souffle, le sort de 82 marins et la stabilité d’une zone hautement stratégique sont en jeu.

 

ÉCRIT PAR : SAHBY MEHALLA 

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