Ce que l’on croyait depuis longtemps du domaine de la science-fiction s’apprête à redéfinir les bases de la médecine moderne.
Par @radiosiskofm
Des chercheurs de l’institut Karolinska, en Suède, viennent de publier une étude révolutionnaire démontrant que le cerveau humain adulte... produit bel et bien de nouvelles cellules nerveuses. Et ce, même chez des individus âgés de plus de 70 ans.
Pendant des décennies, les neurosciences ont considéré que la neurogenèse – le processus par lequel de nouveaux neurones sont créés – s’arrêtait peu après l'enfance. Cette nouvelle étude, dirigée par le Pr Jonas Frisén, vient balayer ce mythe en apportant des preuves concrètes de la présence de cellules souches neuronales actives dans l’hippocampe, une zone clé du cerveau impliquée dans la mémoire, l’émotion et l’apprentissage.
« On a toujours soupçonné que le cerveau pouvait se réparer, mais nous avons désormais des données tangibles pour le prouver, même chez des personnes âgées de 78 ans », explique le chercheur principal dans le communiqué officiel de l’institut Karolinska.
Pour parvenir à ces résultats, l’équipe a combiné des analyses transcriptomiques ultra-pointues, du séquençage RNA à noyau unique, et l’intelligence artificielle afin d’examiner des tissus cérébraux post-mortem de plus de 80 donneurs. Cette approche a permis d’observer des neurones encore en cours de maturation, preuve irréfutable d’une neurogenèse active chez l’adulte.
Par ailleurs, les technologies de spatialisation des gènes (comme RNAscope et Xenium) ont confirmé la présence localisée de ces cellules dans la région du gyrus dentelé, cœur fonctionnel de l’hippocampe.
Cette percée ouvre des perspectives immenses pour la médecine régénérative. Si l’on parvient à stimuler la production naturelle de neurones, il deviendrait possible d’envisager des thérapies contre Alzheimer, les traumatismes crâniens, ou les maladies neurodégénératives.
Mais ce n’est pas tout, cette capacité de régénération pourrait aussi expliquer la plasticité du cerveau humain – sa faculté à apprendre, à s’adapter, voire à compenser certaines lésions.
« Ce n’est pas seulement une victoire scientifique, c’est une promesse d’avenir pour des millions de patients à travers le monde », commente le neurobiologiste Tomás Arvidsson dans Interesting Engineering.
L’étude ne précise pas encore dans quelles conditions (environnementales, génétiques, nutritionnelles) cette régénération est la plus active. Mais l’idée même que notre cerveau puisse se réparer partiellement tout au long de la vie vient bouleverser la frontière entre vieillissement cérébral... et renaissance cognitive.
Et si demain, on apprenait à « parler » à nos cellules souches pour réparer ce qui est brisé en nous ? Science-fiction ? Peut-être. Mais l’avenir vient de faire un grand pas vers la réalité.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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