Une visualisation spectaculaire de la NASA révèle comment les aérosols – ces minuscules particules en suspension comme le sel marin, la poussière ou la suie – voyagent à travers notre atmosphère, parfois sur des milliers de kilomètres.
Par @radiosiskofm
De minuscules particules capables d’influencer la température mondiale — les aérosols de sulfates, de carbone noir, de poussière et de sel marin — forment des panaches régionaux, comme le montre cette visualisation de la NASA. Réalisation : NASA’s Global Modeling and Assimilation Office et NASA’s Scientific Visualization Studio.
Entre le 1ᵉʳ août et le 14 septembre 2024, la NASA a suivi et modélisé les déplacements d’aérosols autour du globe grâce à son Goddard Earth Observing System (GEOS), un modèle informatique qui combine données satellitaires et observations au sol. Résultat : une carte animée d’une précision rare, où chaque type de particule se distingue par une couleur – vert pour les sulfates issus de la combustion fossile, violet pour les poussières du désert, cyan pour les sels marins, et gris pour le carbone noir émis par les incendies.
Cette représentation met en évidence un ballet planétaire, des panaches de poussière du Sahara traversent l’Atlantique pour atteindre les Caraïbes, tandis que les embruns océaniques se dispersent dans les tempêtes tropicales. Dans le même temps, les incendies en Afrique ou en Amérique du Sud injectent du carbone noir qui voyage à haute altitude, parfois jusqu’aux pôles.
Ces données ne sont pas seulement spectaculaires, elles sont essentielles pour comprendre le rôle des aérosols sur le climat. Selon la NASA et Science News, certaines particules, comme les sulfates, ont un effet refroidissant temporaire en réfléchissant la lumière du soleil – un phénomène qui compenserait environ un tiers du réchauffement global. Mais cet effet s’estompe avec la baisse des émissions polluantes, laissant le changement climatique avancer plus vite.
En montrant à quel point les mouvements d’aérosols sont interconnectés à l’échelle planétaire, la NASA rappelle que l’atmosphère ne connaît pas de frontières. Ce qui est émis à un endroit de la planète peut influencer le climat, la santé et les écosystèmes à des milliers de kilomètres.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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