Après la France et le Canada, la Belgique annonce qu’elle reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU (9-23 septembre 2025). Un pas historique vers la solution à deux États.
Par @radiosiskofm

La dynamique de reconnaissance internationale de la Palestine prend de l’ampleur. Après la France et le Canada, la Belgique a confirmé qu’elle reconnaîtra officiellement l’État de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, prévue du 9 au 23 septembre 2025 à New York.
Cette annonce, faite par le ministre belge des Affaires étrangères Maxime Prévot, s’inscrit dans un contexte diplomatique marqué par la guerre à Gaza et les appels croissants à relancer le processus de paix. « Nous ne pouvons plus rester spectateurs d’une tragédie humanitaire. La reconnaissance de la Palestine est un acte politique nécessaire pour défendre la solution à deux États », a déclaré Prévot dans un communiqué cité par Reuters.
La France avait ouvert la voie en annonçant, dès l’été, sa décision historique de reconnaître un État palestinien. Le président Emmanuel Macron avait souligné la nécessité de « redonner un horizon politique » à un conflit enlisé depuis des décennies, au risque de froisser ses alliés américains et israéliens.
Le Canada a rapidement suivi, conditionnant sa reconnaissance à la tenue d’élections palestiniennes libres en 2026, sans participation du Hamas, et à un engagement sur la démilitarisation de la bande de Gaza. Le Royaume-Uni, pour sa part, a annoncé qu’il était prêt à aller dans le même sens, à condition qu’un cessez-le-feu durable soit instauré et qu’un processus de négociation soit relancé.
Si la reconnaissance est avant tout symbolique sur la scène internationale, la Belgique entend également la traduire en mesures concrètes. Bruxelles prévoit d’adopter douze sanctions ciblées contre Israël, incluant un embargo sur les produits des colonies et l’interdiction de séjour pour certains responsables politiques israéliens.
Cette posture tranche avec l’approche plus prudente de ses partenaires occidentaux, qui misent essentiellement sur la portée symbolique de la reconnaissance pour relancer les discussions diplomatiques.
L’Assemblée générale de septembre pourrait devenir un tournant dans la reconnaissance internationale de la Palestine. Actuellement, plus de 140 pays reconnaissent déjà son existence comme État souverain, mais peu de grandes puissances occidentales l’avaient fait jusqu’ici. L’entrée de la France, du Canada, de la Belgique — et peut-être du Royaume-Uni — marque donc une rupture avec la ligne traditionnelle d’attente et de prudence.
La reconnaissance de la Palestine par des pays membres du G7 et de l’Union européenne place Israël face à une pression diplomatique accrue. Elle risque aussi de tendre les relations transatlantiques, Washington ayant réagi négativement à la décision française.
Cependant, pour les partisans de cette démarche, l’enjeu dépasse les équilibres diplomatiques. Il s’agit de réaffirmer le droit des Palestiniens à disposer d’un État, condition jugée indispensable pour parvenir à une paix durable au Proche-Orient.
La Belgique s’aligne désormais sur la France et le Canada pour reconnaître la Palestine lors de l’Assemblée générale de l’ONU de septembre 2025. Entre gestes symboliques et sanctions concrètes, cette dynamique pourrait redessiner le rapport de force diplomatique autour du conflit israélo-palestinien.
ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM
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