Un fragment exceptionnel de Mars, découvert dans le désert du Niger, sera mis aux enchères ce 16 juillet 2025 chez Sotheby’s à New York. Un trésor spatial qui pourrait atteindre des sommets.
Par @radiosiskofm
Une météorite martienne, pesant 54,388 livres (24,67 kg) et présentée comme le plus grand fragment de Mars sur Terre, est exposée chez Sotheby’s à New York, ce mercredi 9 juillet 2025. Elle est estimée entre 2 et 4 millions de dollars et fera partie de la vente aux enchères Geek Week prévue le 16 juillet 2025. (Photo AP/Richard Drew)
Un trésor venu de l’espace : la plus grande météorite martienne jamais trouvée sera vendue aux enchères à New York
Une météorite pas comme les autres s’apprête à faire tourner les têtes – et les compteurs – chez Sotheby’s. Baptisée NWA 16788, cette roche de près de 25 kilos ne vient pas de l’Utah, ni du Groenland, mais bien… de Mars. Expulsée de la surface martienne par un impact il y a plusieurs millions d’années, elle a voyagé à travers l’espace avant d’atterrir en plein cœur du Sahara, au Niger, où elle a été découverte en novembre 2023.
Cette shergottite à olivine, un type extrêmement rare de météorite martienne, est estimée entre 2 et 4 millions de dollars. Elle représente à elle seule 7 % de la masse totale des roches martiennes connues sur Terre, selon la maison d’enchères. En d’autres termes, un Graal pour les collectionneurs et amateurs d’exploration spatiale.
L’histoire de NWA 16788 fascine autant par sa provenance que par son périple, arrachée à Mars par un impact titanesque, elle a erré plus de 225 millions de kilomètres avant de rejoindre notre planète. Et contrairement à d’autres météorites souvent morcelées ou partiellement conservées, celle-ci est presque intacte, avec ses nervures métalliques et sa couleur grisâtre typique des roches basaltiques martiennes.
Sotheby’s a décidé de l’inclure dans sa Geek Week Auction, un événement annuel où fossiles, artefacts scientifiques et curiosités spatiales rivalisent pour séduire un public de passionnés… et de fortunés. Parmi les autres lots : un squelette de Ceratosaurus juvénile, estimé jusqu’à 6 millions de dollars, et plusieurs objets liés à la conquête spatiale.
Mais cette vente pose aussi la question de la privatisation du patrimoine spatial. Des voix dans la communauté scientifique s’élèvent régulièrement contre le fait que des objets aussi rares – et potentiellement utiles à la recherche – finissent dans des collections privées, loin des laboratoires.
« Ces météorites sont comme des pages d’histoire venues d’ailleurs, et elles devraient être accessibles à tous », a déclaré un chercheur au New York Times.
Reste que le marché est là, plus flamboyant que jamais. Et ce 16 juillet, à New York, un fragment de Mars passera sans doute entre de nouvelles mains… terrestres.
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