Jeffrey Epstein qualifiait Donald Trump de « pire personne qu’il ait jamais connue » dans un courriel révélé par le Congrès américain

Publié le 16 novembre 2025 à 15:15

De nouveaux documents publiés par le Congrès américain dévoilent un courriel de 2017 dans lequel Jeffrey Epstein décrit Donald Trump comme « le pire homme qu’il ait jamais rencontré » et « dangereux ». Ces révélations, issues d’un lot de 20 000 pages d’archives, ravivent les interrogations sur la relation passée entre les deux hommes.

Par @lemanifestmedia

Jeffrey Epstein qualifiait Donald Trump de « pire personne qu’il ait jamais connue » dans un courriel révélé par le Congrès américain

Jeffrey Epstein en 2004. Rick Friedman/Corbis, via Getty Images

 

Les échanges privés de Jeffrey Epstein refont surface, ravivant un débat déjà brûlant sur ses liens avec plusieurs personnalités politiques de premier plan. Parmi les milliers de pages de documents rendus publics cette semaine par le House Oversight Committee, un courriel daté de février 2017 attire particulièrement l’attention,b.Epstein y décrit Donald Trump comme « la pire personne » qu’il ait rencontrée et le qualifie de « dangereux ».

Ces documents ont été révélés dans un lot massif de fichiers transmis au Congrès par les exécuteurs de la succession d’Epstein, puis analysés par plusieurs médias américains, dont People, The Guardian et TIME Magazine.

Dans un échange du 8 février 2017, adressé à Larry Summers — ancien secrétaire au Trésor et ancien président de Harvard — Epstein écrit : « J’ai rencontré des personnes vraiment mauvaises… aucune n’est aussi mauvaise que Trump. Pas une seule cellule décente dans son corps… donc oui — dangereux. »

Le document publié par le House Oversight Committee, Epstein multiplie dans le même message les remarques négatives sur l'ancien président américain.

Le média britannique The Guardian confirme l’extrait et note qu’Epstein évoquait Trump à plusieurs reprises dans ses communications privées, allant jusqu’à le décrire comme un « maniac » dans d'autres échanges.

Les courriels incriminés font partie d’un ensemble d’environ 20 000 pages comprenant emails, notes personnelles, correspondances politiques, extraits de journaux et pièces financières.

Cette publication constitue l’une des plus importantes divulgations documentaires liées à l’affaire Epstein depuis sa mort en 2019.

Donald Trump apparaît à plusieurs reprises dans ces fichiers, aux côtés d’autres personnalités, sans mention explicite d’actes commis mais avec des références récurrentes à leur relation passée.

La relation entre les deux hommes, longtemps décrite comme fluctuante, refait logiquement surface.

Epstein et Trump ont fréquenté les mêmes cercles mondains à New York dans les années 1990 et 2000, avant que Trump ne coupe publiquement les ponts en déclarant en 2019 : « Je ne suis pas un fan. »

Mais les nouveaux emails montrent qu’Epstein continuait de parler de Trump dans sa correspondance personnelle, souvent de manière négative.

Ces remarques acerbes datent de la période post-campagne présidentielle 2016, alors que Trump venait d’entrer en fonction. Le média souligne que la Maison-Blanche a réagi en qualifiant ces documents de « politiquement orientés ».

À Washington, la publication a eu l’effet d’une déflagration. Plusieurs élus démocrates estiment que ces courriels soulignent la nécessité d’un examen complet des relations d’Epstein avec des responsables politiques.

Du côté républicain, certains dénoncent un « acte partisan » visant à nuire au président Trump, réélu en janvier 2025.

Le comité parlementaire qui a publié ces documents affirme pour sa part qu’il s’agit d’une mesure de transparence destinée à clarifier l’étendue du réseau relationnel d’Epstein.

Pourquoi ces révélations font-elles autant de bruit ?

D’un point de vue politique, l’impact est évident :

Le nom de Donald Trump surgit dans des courriels privés, relançant immédiatement les spéculations sur la nature exacte de ses relations avec Jeffrey Epstein. Les propos contenus dans ces échanges sont tranchants, parfois même incendiaires, ce qui renforce la portée de ces révélations et nourrit les interprétations politiques. À cela s’ajoute l’ampleur inédite du corpus publié par le Congrès, un ensemble massif de documents qui ouvre la voie à une nouvelle vague d’enquêtes journalistiques, encore à leurs débuts, et qui pourrait alimenter le débat public pendant de longs mois.

D’un point de vue médiatique, ces emails arrivent dans un contexte de regain d’intérêt pour l’affaire Epstein, amplifié par plusieurs documentaires récents et la publication continue de nouveaux éléments par son estate.

La publication des courriels d’Epstein ne constitue qu’une partie d’un puzzle complexe, encore largement inachevé.

Les enquêteurs parlementaires n’excluent pas de nouvelles révélations dans les mois à venir, et certains analystes américains estiment que d'autres noms pourraient émerger au fil des analyses.

Les experts rappellent toutefois que les opinions exprimées dans ces emails restent celles d’Epstein lui-même, et ne constituent en aucun cas une preuve factuelle d’inconduite de la part de Donald Trump.

 

ÉCRIT PAR : LA RÉDACTION

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