Une scientifique australienne a identifié par hasard une nouvelle espèce d’abeille au visage diabolique. Son nom, “Lucifer”, rend hommage à la série culte de Netflix… et à un détail anatomique étonnant.
Par @lemanifestmedia
Megachile lucifer, femelle. Crédit : Prendergast et Campbell.
C’est une découverte qui fait sourire autant qu’elle intrigue. En explorant les fleurs sauvages d’une espèce menacée dans les Goldfields, à l’ouest de l’Australie, la chercheuse Kit Prendergast, de la Curtin University, est tombée sur une abeille jusqu’alors inconnue. L’espèce, désormais baptisée Megachile (Hackeriapis) lucifer, se distingue par ses petites « cornes » sur le visage de la femelle — un détail qui a inspiré à la scientifique un nom aussi symbolique que télévisuel.
Seules les femelles de l’espèce possèdent les cornes distinctives qui ont inspiré son nom.
« J’étais en train de regarder la série Lucifer pendant la rédaction de l’article scientifique, et comme je suis une grande fan, le nom m’a semblé évident », a expliqué Prendergast dans un communiqué de l’université. Le clin d’œil à la série culte de Netflix n’est pas anodin, le personnage de Lucifer Morningstar, interprété par Tom Ellis, incarne un charme ténébreux… un peu comme cette abeille, à la fois fascinante et inquiétante.
Mais au-delà de l’anecdote, la découverte revêt un intérêt majeur pour la biodiversité australienne. C’est la première espèce du groupe Hackeriapis décrite depuis plus de vingt ans, selon la chercheuse. L’insecte a été observé alors qu’il butinait sur une plante rare, Marianthus aquilonarius, aujourd’hui menacée d’extinction à cause de la perte d’habitat et des activités minières.
« Cette découverte rappelle à quel point il est urgent de mieux recenser nos abeilles natives, essentielles à la pollinisation des écosystèmes », souligne Prendergast. Les scientifiques alertent depuis plusieurs années sur la disparition accélérée des insectes pollinisateurs, vitaux pour l’agriculture et la régénération naturelle des plantes.
L’annonce a été relayée par plusieurs médias internationaux, dont CBS News, Phys.org et France24 (édition anglophone), qui saluent à la fois la portée scientifique et le clin d’œil culturel de ce nom “diaboliquement” choisi.
« Même les démons peuvent servir la nature », plaisante un internaute sur les réseaux, tandis qu’un autre ironise : « Lucifer, mais pour les fleurs. »
ÉCRIT PAR : LA RÉDACTION
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