Bruxelles inaugure le premier zoo virtuel d’Europe : une révolution sans cages ni barreaux

Fini les cages, les barreaux et les enclos artificiels, l’association belge GAIA a lancé à la Gare Maritime (Tour & Taxis) ce qui se présente comme le premier zoo virtuel d’Europe. Baptisée Le Zoo du Futur, cette exposition immersive, ouverte du 9 septembre au 30 décembre 2025, entend proposer une alternative radicale aux parcs zoologiques traditionnels.

Dans ce “zoo nouvelle génération”, aucun animal sauvage ne vit derrière une vitre ou une grille. Les visiteurs plongent dans des environnements recréés grâce à la réalité virtuelle, la réalité augmentée, des projections à 360° et des technologies interactives de pointe. Lions, éléphants, dauphins ou primates apparaissent à travers des images numériques saisissantes, invitant le public à réfléchir sur le sort des animaux maintenus en captivité.

Selon GAIA, l’objectif est clair, éduquer sans exploiter. « Le Zoo du Futur veut susciter l’émerveillement face aux animaux sauvages tout en dénonçant les souffrances qu’ils subissent en captivité », explique l’association sur son site officiel.

En Belgique comme ailleurs, la question des zoos divise. Les défenseurs des animaux rappellent que de nombreuses espèces souffrent d’ennui, de troubles comportementaux et d’espaces réduits dans les parcs. GAIA espère que ce projet servira de modèle européen pour penser différemment la relation entre humains et animaux.

« Ce zoo virtuel montre que l’on peut apprendre, s’émerveiller et sensibiliser le public sans enfermer des êtres vivants », affirme Michel Vandenbosch, président de GAIA. L’association espère également ouvrir le débat sur l’avenir des zoos, en proposant des alternatives qui s’appuient sur la technologie plutôt que sur la captivité.

L’exposition avait été testée à l’été 2023, avec un premier succès auprès du public. La version 2025, enrichie et prolongée jusqu’à fin décembre, marque une étape supplémentaire, avec davantage d’expériences immersives et un discours pédagogique renforcé.

Bruxelles devient ainsi la première capitale européenne à accueillir un « zoo sans animaux », un concept qui pourrait inspirer d’autres villes sensibles aux questions de bien-être animal et d’innovation culturelle.

Reste à savoir si ce modèle séduira durablement le public et si d’autres institutions s’en inspireront. Pour GAIA, l’enjeu est double, sensibiliser les visiteurs, mais aussi démontrer qu’il existe une alternative concrète et attrayante aux zoos traditionnels.

L’expérience Zoo du Futur pourrait bien ouvrir une nouvelle ère, celle où l’on observe la nature sans la contraindre, où la technologie se met au service de l’éthique, et où l’émerveillement ne rime plus avec captivité.

ÉCRIT PAR : RADIO SISKO FM