Les mégots de joints de Snoop Dogg transformés en œuvres d’art vendues pour plus de 148 000 dollars

Publié le 12 septembre 2025 à 11:46

En Californie, des œuvres d’art créées à partir des restes de joints fumés par Snoop Dogg se sont envolées aux enchères. La pièce star a atteint 70 000 $.

Par @radiosiskofm

Les mégots de joints de Snoop Dogg transformés en œuvres d’art vendues pour plus de 148 000 dollars

21 septembre 2023, Rhénanie-du-Nord–Westphalie, Cologne : le rappeur Snoop Dogg est sur scène lors d’un concert à la Lanxess Arena. Photo : Henning Kaiser/dpa (Photo par Henning Kaiser/picture alliance via Getty Images).

 

Que deviennent les mégots de joints fumés par Snoop Dogg ? Certains finissent désormais… dans des musées privés. Le rappeur californien, figure emblématique du hip-hop et du cannabis, vient de surprendre le monde de l’art en intégrant ses propres restes de joints à une série d’œuvres qui se sont arrachées aux enchères. Montant total de la vente, 148 100 dollars.

Baptisée Ashes to Art, la collection a été imaginée avec l’artiste Erica Kovitz dans le cadre du projet The Joint Venture, cofondé par Snoop Dogg. Chaque pièce incorpore des cendres, des filtres et même des restes de blunts fumés par le rappeur, fusionnés avec résine et pigments pour créer des compositions uniques. Une manière, selon Snoop, de transformer son empreinte la plus iconique – la fumée – en héritage artistique.

L’enchère, organisée en ligne via la plateforme 32auctions, s’est close le 18 août 2025. En une semaine, les collectionneurs se sont livrés à une bataille acharnée pour acquérir ces fragments d’histoire pop et cannabique.

Snoop Dogg, Snoop Doggy Dogg Genesis Burn. Avec l’aimable autorisation de The Joint Venture.

Snoop Dogg, Snoop Doggy Dogg Genesis Burn. Avec l’aimable autorisation de The Joint Venture.

 

La pièce maîtresse de la vente, intitulée Snoop Doggy Dogg Genesis Burn, a été adjugée pour 70 000 dollars. L’œuvre combine la célèbre photo d’arrestation du rappeur en 1993 à Los Angeles avec des bordures brûlées, des cendres et un mégot fumé, signé « Snoop Doggy Dogg ». D’autres œuvres, estimées initialement à quelques milliers de dollars, ont dépassé les 16 000 dollars lors de l’enchère.

Avec ce projet, Snoop Dogg poursuit une tradition de l’art contemporain qui joue avec les symboles du quotidien et les objets intimes. Les mégots, souvent vus comme des déchets, deviennent ici reliques et matières premières. Pour les acheteurs, posséder une « trace » physique de Snoop, transformée en art, dépasse la simple collection : c’est acquérir un morceau de culture populaire.

« Transformer les restes de ce que je fume en œuvres d’art, c’est une façon de dire que rien ne se perd, tout se crée », aurait confié Snoop dans une note transmise aux organisateurs.

Cette vente soulève néanmoins des questions, jusqu’où peut aller la marchandisation de l’intime ? Certains critiques s’interrogent sur la frontière entre hommage artistique et simple produit marketing. D’autres saluent au contraire l’audace du projet, qui brouille les codes de l’art, de la musique et de la consommation.

Au vu de l’enthousiasme suscité par Ashes to Art, une extension de la collection n’est pas à exclure. Dans une époque où l’art se nourrit de l’aura des célébrités, les restes de Snoop Dogg pourraient bien inaugurer une nouvelle tendance, celle de l’art fait de fragments de vie. Entre provocation et patrimoine, le rappeur californien continue d’imposer sa signature là où on l’attend le moins.

 

ÉCRIT PAR RADIO SISKO FM 

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