Le président américain a mis en garde les femmes enceintes contre le Tylenol, affirmant qu’il favoriserait l’autisme. Les experts du JAMA et du BMJ démentent, aucune preuve scientifique ne soutient cette affirmation.
Par @lemanifestmedia
Le secrétaire à la Santé et aux Services sociaux, Robert F. Kennedy Jr., prend la parole tandis que le président Donald Trump écoute, dans la salle Roosevelt de la Maison-Blanche, le lundi 22 septembre 2025 à Washington. (Photo AP / Mark Schiefelbein)
En septembre 2025, Donald Trump a suscité une vive controverse après avoir déclaré que le paracétamol — ou Tylenol aux États-Unis — pouvait « favoriser l’autisme » chez les enfants à naître. Le président américain a exhorté les femmes enceintes à éviter ce médicament courant, un propos immédiatement contredit par les experts médicaux et les grandes études internationales.
Selon AP News et Politico, Trump a évoqué un « risque très fort » de troubles du spectre autistique (TSA) liés à l’acétaminophène, sans citer de sources scientifiques. Il a également répété de vieilles affirmations reliant vaccins et autisme — un mythe maintes fois réfuté.
Les chercheurs répliquent, une vaste étude publiée dans le JAMA, portant sur plus de 2,4 millions d’enfants en Suède, conclut qu’il n’existe aucune preuve de lien de causalité entre l’usage du paracétamol pendant la grossesse et les TSA. De même, une revue du BMJ précise que les corrélations observées dans d’anciennes études relevaient de biais méthodologiques.
Le Collège américain des gynécologues (ACOG) rappelle que le paracétamol demeure « le traitement de référence pour soulager la fièvre et la douleur chez la femme enceinte », sous réserve d’un usage raisonné.
Au Royaume-Uni, le secrétaire à la Santé Wes Streeting a dénoncé des propos « dangereux et scientifiquement irresponsables », selon The Guardian.
Les scientifiques redoutent que ce type de discours politique sape la confiance du public envers la médecine fondée sur les preuves. Comme le souligne la Fédération internationale de gynécologie et d’obstétrique (FIGO), « aucune étude robuste ne démontre un lien causal » et les recommandations officielles restent inchangées.
ÉCRIT PAR : LA RÉDACTION
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